La Boîte à merveilles est un roman captivant écrit par Ahmed Sefrioui et publié en 1954. L’histoire se déroule dans le quartier populaire de Derb Sultan à Casablanca, au Maroc, à l’époque coloniale. Le livre est un chef-d’œuvre de la littérature marocaine, et l’un des romans les plus célèbres du pays. Au-delà de l’intrigue principale, l’un des aspects les plus remarquables de ce roman est sa galerie de personnages attachants et profondément humains.

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Dans cet article, nous explorerons certains de ces personnages fascinants qui peuplent La Boîte à merveilles.

Sidi Mohammed

Sidi Mohammed est le narrateur et le personnage principal de La Boîte à merveilles, et sa relation avec la boîte est un élément essentiel de l’histoire.

Sidi Mohammed est décrit comme un jeune garçon solitaire âgé de six ans au début du roman. Il trouve refuge dans sa boîte à merveilles, qui contient divers objets intrigants et mystérieux. Pour Sidi Mohammed, la boîte devient bien plus qu’un simple contenant, elle devient son confident et son ami. Il se plonge dans son imaginaire et invente des mondes fantastiques à travers ces objets.

Lalla Zoubida

Dans la boîte à merveilles, Lalla Zoubida, la mère du narrateur, prétend être descendante du prophète et en est fière. Elle se vante de sa lignée noble et utilise cette affirmation pour revendiquer un certain statut social et religieux. Sa croyance en sa descendance illustre sa piété et son attachement aux traditions religieuses.

Elle croit également fermement aux superstitions et aux croyances populaires. Son personnage est imprégné de ces superstitions, et elle les observe et les respecte scrupuleusement. Cela se manifeste par ses actions, ses paroles et ses préoccupations liées aux présages et aux signes du destin.

Si Abdeslam

Abdeslem est un homme d’environ quarante ans qui exerce le métier de tisserand. Son métier est important dans le récit, car il représente un aspect traditionnel de l’artisanat marocain. En tant que tisserand, Abdeslem travaille avec habileté et patience pour créer des tissus et des tapis.

Abdeslem est aimé par son fils, le narrateur. Ils partagent une relation chaleureuse et complice. Le père est présent dans la vie de son fils, lui prodiguant amour et soutien, et il est souvent source de réconfort pour le narrateur lorsqu’il fait face aux défis de la vie.

La Chouafa

Dans la boîte à merveilles, La Chouafa, ou tante Kenza, est une voyante qui habite le rez-de-chaussée de la maison où réside le narrateur. Son métier de voyante la rend très connue dans le quartier de Derb Sultan. Les habitants du quartier viennent la consulter pour obtenir des prédictions, des conseils et des remèdes aux problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne.

La Chouafa est considérée comme une figure mystérieuse et dotée de pouvoirs surnaturels. Son rôle de voyante crée une aura de fascination et de curiosité autour d’elle. Elle exerce une influence significative sur les habitants du quartier, qui cherchent son aide et ses conseils.

Zineb

Zineb est la fille de Driss El Aouad et Rahma, et elle habite dans le même quartier que le narrateur, Sidi Mohammed. Elle est décrite comme étant plus âgée d’un an que le narrateur, ce qui fait d’elle une figure légèrement plus grande et plus mature dans leur groupe d’enfants.

Au début du roman, Sidi Mohammed éprouve du mépris envers Zineb et la trouve bête. Il la rejette et ne souhaite pas interagir avec elle. Cependant, au fur et à mesure de l’histoire, leur relation évolue et Sidi Mohammed apprend à apprécier Zineb. Ils commencent à partager des moments de jeu et de complicité, et Sidi Mohammed réalise qu’elle n’est pas aussi bête qu’il le croyait initialement.

Rahma

Dans la boîte à merveilles, Rahma est la femme de Driss El Aouad et la mère de Zineb. Elle occupe le premier étage de la maison où réside la famille du narrateur, Sidi Mohammed. Elle est décrite par le narrateur comme une femme charmante et souriante.

La description de Rahma comme une femme charmante et souriante suggère qu’elle est accueillante et bienveillante envers les autres. Elle peut être une présence apaisante dans la vie du narrateur et dans le quartier.

Driss El Aouad

Driss El Aouad est le mari de Rahma et le père de Zineb. Il exerce le métier de fabricant de charrues. Son métier de fabricant de charrues est un exemple de l’artisanat traditionnel marocain et met en valeur le lien entre la famille et le travail dans le récit.

Il est décrit comme ayant à peu près le même âge que le père du narrateur, ce qui le place dans la quarantaine. Cette proximité d’âge entre les deux hommes peut impliquer une certaine camaraderie et une compréhension mutuelle en tant que parents et hommes d’âge mûr dans le quartier.

Fatma Bziouya

Dans la boîte à merveilles, Fatma Bziouya est la femme d’Allal, et ils habitent le deuxième étage de la maison partagée avec la famille du narrateur, Sidi Mohammed. Bien que son rôle ne soit pas aussi exploré en profondeur que d’autres personnages, elle apporte une dimension à la vie quotidienne du quartier.

Le fait que la famille de Fatma Bziouya partage le même espace avec la famille du narrateur peut suggérer une certaine proximité et interaction entre les deux familles. Ils vivent sous le même toit, ce qui peut donner lieu à des rencontres et des échanges entre les membres des deux familles.

Le Fqih

Le Fqih est décrit comme un homme barbu et maigre. Il suscite des cauchemars et de la peur chez le narrateur, Sidi Mohammed. Il est souvent représenté avec une baguette de cognassier avec laquelle il distribue des coups au hasard.

Le Fqih incarne la figure de l’autorité et de la discipline dans le roman. Il est perçu comme un personnage intimidant et craint par le narrateur, qui redoute les coups qu’il distribue. Le Fqih représente une forme de discipline violente et arbitraire, faisant régner la peur parmi les enfants du quartier.


Ces personnages offrent une diversité d’expériences, de perspectives et d’émotions, créant ainsi un univers réaliste et vivant dans La Boîte à merveilles. Chacun d’entre eux contribue à la complexité de l’intrigue et à la compréhension de la société marocaine de l’époque, tout en faisant écho aux préoccupations universelles de l’amitié, de la famille, de la découverte de soi et de l’apprentissage.