Dans notre vie quotidienne, nous utilisons constamment des symboles typographiques sans forcément connaître leur nom officiel. Que ce soit en tapant un e-mail, en programmant ou en rédigeant un texte, ces petits signes font partie intégrante de notre communication écrite. Pourtant, la plupart d’entre nous les désignent par des surnoms ou des périphrases approximatives.

Découvrons ensemble le véritable nom de ces symboles que nous utilisons tous les jours.
L’esperluette (&)
Communément appelé « et commercial » ou simplement « et », ce symbole possède un nom bien plus élégant : l’esperluette. Originaire de la ligature des lettres « e » et « t » du latin « et » (qui signifie « et »), ce caractère est l’un des plus anciens de notre typographie. Utilisé principalement dans les noms d’entreprises (comme « Johnson & Johnson »), l’esperluette est un véritable petit bijou calligraphique dont la forme varie considérablement selon les polices de caractères.
L’arobase (@)
Impossible d’envoyer un e-mail sans elle ! L’arobase (ou « arrobas ») est devenue indissociable de la communication électronique. Mais saviez-vous que ce symbole existait bien avant l’invention d’Internet ? Son origine remonte aux marchands médiévaux qui l’utilisaient comme abréviation de « ad » (latin pour « à » ou « vers »). En français, son nom officiel est « arobase », bien que beaucoup l’appellent familièrement « escargot » ou « a commercial ».
Le tilde (~)
Ce petit caractère ondulé situé généralement sur la touche du chiffre 2 de nos claviers porte le nom de tilde. Originaire de l’espagnol pour indiquer la nasalisation de certaines lettres (comme dans « señor »), il est aujourd’hui utilisé dans de nombreux langages de programmation et formules mathématiques. En informatique, il peut signifier « approximativement égal à » ou servir d’opérateur de négation.
L’astérisque (*)
Souvent appelé « étoile » dans le langage courant, l’astérisque est un symbole polyvalent utilisé pour marquer les notes de bas de page, les corrections, ou pour censurer certains mots. Son nom vient du grec « asteriskos » qui signifie « petite étoile ». En informatique, il sert souvent de joker ou d’opérateur de multiplication.
Le dièse ou croisillon (#)
Voici un symbole qui porte plusieurs noms selon le contexte. Appelé dièse en musique, il est plus correctement nommé croisillon ou octothorpe dans d’autres contextes. Popularisé par les réseaux sociaux comme Twitter sous le nom de « hashtag », ce symbole est également connu comme le signe « numéro » en Amérique du Nord. Sa forme ressemblant à un jeu de morpion lui vaut parfois le surnom de « tic-tac-toe » en anglais.
La barre oblique (/)
Appelée barre oblique ou slash en français, ce symbole est omniprésent dans les URL et les chemins de fichiers informatiques. À l’inverse, la barre oblique inverse () se nomme antislash ou backslash. Ces deux caractères, bien que visuellement proches, ont des fonctions très différentes en informatique.
L’obèle (†)
Rarement nommé correctement, l’obèle ou croix dague est ce petit symbole en forme de croix que l’on trouve souvent en bas de page pour signaler une note ou, plus traditionnellement, pour marquer une date de décès. Son cousin, la double croix dague (‡), est appelé double obèle ou diobèle.
Le caret (^)
Ce petit accent circonflexe isolé a son propre nom : le caret. Utilisé en mathématiques pour désigner une puissance ou en informatique comme caractère de contrôle, il est souvent confondu avec l’accent circonflexe lui-même, dont il est pourtant distinct dans sa fonction.
Le pipe (|)
Cette barre verticale, présente sur la plupart des claviers, porte le nom de pipe (tuyau en anglais) ou barre verticale. En informatique, elle sert d’opérateur de redirection dans les lignes de commande, permettant de « conduire » la sortie d’une commande vers l’entrée d’une autre.
L’accolade ({ })
Les accolades sont ces symboles incurvés qui encadrent les blocs de code dans de nombreux langages de programmation. Elles sont souvent mal nommées « parenthèses à crochets » ou confondues avec les crochets eux-mêmes.
La prochaine fois que vous utiliserez ces symboles dans vos communications écrites ou vos travaux informatiques, vous pourrez impressionner votre entourage avec leur nom correct ! Ces petits caractères, bien que discrets, possèdent une histoire riche et des fonctions précises qui méritent d’être connues. Alors, combien de ces noms connaissiez-vous déjà ?