L’expression « Les cinq lettres » est un euphémisme désignant le mot vulgaire « merde ». Elle est utilisée dans des contextes variés pour exprimer la colère, l’impatience, le mépris ou pour souhaiter ironiquement bonne chance.

Origine et signification

Le mot « merde », composé de cinq lettres, est ainsi évoqué de manière détournée pour éviter une expression trop crue dans des contextes où la politesse est de mise ou par habitude culturelle. Cette expression est souvent utilisée dans des milieux où l’on souhaite atténuer les vulgarités tout en gardant leur sens implicite.

Usage courant

Pour souhaiter bonne chance :

En France, il est courant de dire « merde » à quelqu’un avant un examen ou un événement important, une coutume qui s’explique par une superstition : prononcer ce mot porterait chance.

« Alors, c’est demain le grand jour pour ton permis ! Allez, merde pour demain, tu vas l’avoir ! »

Pour rendre cette pratique plus acceptable, on emploie parfois l’expression « les cinq lettres ».

« Je te souhaite les cinq lettres pour ton examen de demain ! »

Pour exprimer une émotion forte :

Colère :

« Il m’a tellement énervé que j’ai fini par lui dire les cinq lettres. »

Mépris :

« Il ne m’écoute jamais, alors je lui ai balancé les cinq lettres. »

Dans un contexte ironique ou humoristique :

« Les jeunes d’aujourd’hui ne parlent que par les cinq lettres. »

Exemples supplémentaires

« En France, on ne dit pas “bonne chance” aux étudiants qui vont passer leur examen, on dit les cinq lettres. »

« Pendant la dispute, il n’a cessé de me répéter les cinq lettres. »

« En entendant la nouvelle, elle a murmuré les cinq lettres. »

Variantes et expressions proches

  • Dire un mot de cinq lettres
  • Lâcher un juron
  • Envoyer quelqu’un promener (dans un registre plus poli)

L’expression « les cinq lettres » est un moyen discret et humoristique de faire référence à un juron courant dans la langue française. Utilisée aussi bien pour souhaiter bonne chance que pour exprimer une émotion, elle témoigne de la richesse et de la subtilité de la langue populaire.