Dans ce court récit, nous plongeons au cœur de l’orgueil humain et de sa chute inévitable. Philippe, le père d’Alexandre le Grand, met en lumière le ridicule de l’orgueil en confrontant un grand médecin nommé Ménécrate à sa propre vanité. En se moquant subtilement de l’auto-proclamation du médecin en tant que Jupiter-Sauveur, Philippe lui fait vivre une leçon inoubliable sur l’importance de l’humilité.

Texte en français : Orgueil

À travers cette histoire, nous sommes invités à réfléchir sur les conséquences de l’orgueil démesuré et sur la nécessité de rester humble face à nos réussites et nos talents.

Texte : Orgueil

Philippe, père d’Alexandre le Grand, fit merveilleusement sentir le ridicule de ce défaut à un grand médecin nommé Ménécrate, qui avait eu la vanité de prendre le nom de Jupiter-Sauveur, à cause de quelques cures heureuses qu’il avait faites et qu’il attribuait uniquement à son savoir. L’ayant invité à manger chez lui, il lui fit dresser une table à part sur laquelle on ne servit qu’une cassolette fumante d’encens. Le médecin d’abord se crut fort honoré; mais, comme on le laissa tout le reste du repas à jeun, il sentait bien ce que signifiait la fumée de cet encens; et, après avoir servi de risée aux convives, il remporta du festin, avec le titre de Jupiter, sa faim tout entière et la juste honte qu’il avait si bien méritée en attribuant à sa seule habileté un succès qui lui venait d’ailleurs.


Cette anecdote sur l’orgueil nous rappelle la fragilité de l’estime de soi basée sur des titres ou des succès éphémères. En se laissant aveugler par son propre prestige, le médecin Ménécrate devient la risée de tous, illustrant ainsi la vérité intemporelle selon laquelle l’orgueil précède toujours la chute. À travers les mots de Philippe, nous sommes invités à cultiver l’humilité et à reconnaître que nos réalisations sont souvent le fruit d’efforts collectifs et de circonstances favorables, plutôt que de notre seule habileté. Ainsi, méditons sur cette leçon d’humilité et gardons à l’esprit que la vraie grandeur réside dans la modestie et le respect envers autrui.

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