Dans ce texte, l’auteur nous emmène dans les contrées du Spitzberg où le renne sauvage, ou cerf du Nord, évolue. Il décrit ses habitudes alimentaires et son rôle vital pour les Lapons, soulignant sa capacité à survivre dans des conditions extrêmes. Malgré la menace de l’ours blanc, le renne demeure crucial pour l’écosystème arctique.

Texte en français : Le renne sauvage

Texte :

Le renne sauvage, ou le cerf du Nord, n’est pas très rare au Spitzberg. En été, il trouve sur le bord de la mer l’herbe qui est sa nourriture normale et habituelle, et en hiver il gratte la neige, sous laquelle il découvre des lichens et des mousses; mais il maigrit alors prodigieusement, pour engraisser de nouveau pendant la belle saison. Le renne est le seul animal du Spitzberg dont la chair soit à la fois agréable et nourrissante; elle a beaucoup d’analogie avec celle du chevreuil. Le renne suffit à tous les besoins des Lapons dont l’existence repose uniquement sur les nombreux troupeaux qu’ils parquent en été dans les îles ou promènent sur les montagnes de leur pays, tandis qu’ils les rassemblent en hiver autour de leurs villages, où la terre produit abondamment un lichen qui la recouvre de ses plaques soufrées. En hiver, l’animal retrouve sous la neige ce lichen ramolli par l’eau qui filtre, en automne et au printemps, à travers les neiges fondantes : son tissu coriace, devenu tendre, est plus aisément broyé par les molaires de l’animal. Au Spitzberg, le renne n’a d’autre ennemi que l’ours blanc, mais celui-ci ne chasse guère sur la terre ferme et il ne pourrait atteindre que par surprise un animal aussi méfiant et aussi rapide à la course que le cerf du Nord.

CH. MARTINS (Le Spitzberg, J.-B. Baillière, éditeur.)


Le renne sauvage joue un rôle vital dans l’équilibre de l’écosystème arctique en s’adaptant aux conditions extrêmes du Spitzberg. Pour les Lapons, il représente une ressource essentielle malgré les dangers potentiels.

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