L’expression « avoir un bœuf sur la langue » signifie garder un silence obstiné ou volontaire, soit par choix, soit parce qu’on se sent empêché de parler.

Elle évoque une situation où une personne, bien qu’interrogée ou sollicitée, refuse de s’exprimer.
Signification de l’expression
Cette formule imagée suggère qu’un poids ou un obstacle symbolique, ici un bœuf, empêche la personne de parler. Elle peut refléter un silence volontaire, par discrétion ou par crainte, ou bien une incapacité à s’exprimer pour d’autres raisons personnelles.
Origine de l’expression
L’origine exacte de cette expression n’est pas certaine, mais elle semble remonter à des temps anciens où les bêtes, comme le bœuf, symbolisaient un poids considérable. Avoir « un bœuf sur la langue » exagère donc l’idée d’un silence forcé ou volontaire, le bœuf représentant un empêchement presque insurmontable.
Contextes d’utilisation
Refus de répondre à une question :
« Qu’est-ce que tu as ? Tu restes silencieux… Tu as un bœuf sur la langue ? »
Cela illustre une réticence ou un blocage face à une question directe.
Secret bien gardé :
« Elle ne parle jamais des problèmes de son frère. On dirait qu’elle a un bœuf sur la langue. »
Ici, l’expression indique une volonté de ne pas divulguer d’informations.
Discrétion extrême :
« Lors de la réunion, il n’a rien dit sur le sujet. Il avait un bœuf sur la langue. »
Cela reflète un choix de silence, peut-être pour éviter de se compromettre.
Exemples d’utilisation
Contexte amical :
« Pourquoi tu ne me racontes pas ce qui s’est passé ? Tu as un bœuf sur la langue ou quoi ? »
Contexte familial :
« Quand je lui ai demandé pourquoi son fils avait quitté l’université, elle a eu un bœuf sur la langue et a changé de sujet. »
Contexte professionnel :
« Le responsable du projet n’a rien dit lors de la réunion. Il avait un bœuf sur la langue, sans doute par peur des reproches. »
L’expression « avoir un bœuf sur la langue » illustre un silence marqué, qu’il soit volontaire ou contraint. Elle est souvent employée dans des situations où une personne garde ses pensées pour elle, par discrétion, loyauté, peur, ou tout simplement par refus de répondre.