Le chef-d’œuvre théâtral d’Antigone, écrit par Jean Anouilh, est une tragédie classique qui explore des thèmes intemporels tels que le conflit entre la loi divine et la loi humaine, le devoir familial et la quête de vérité et de liberté. L’histoire se déroule juste après la mort d’Étéocle et de Polynice, les deux frères, et se concentre sur Antigone, la sœur dévouée qui brave l’interdiction du roi Créon d’inhumer le corps de Polynice.

antigone résumé des scènes

Ce résumé des chapitres d’Antigone met en lumière les principaux événements de l’histoire, les tensions entre les personnages et les choix tragiques auxquels ils sont confrontés.

Antigone résumé des scènes : prologue – scène 7

Prologue

Le prologue s’ouvre en présentant les personnages de l’histoire et en fournissant quelques détails à leur sujet. Il fournit des informations telles que leurs noms, leurs rôles, leurs actions et leurs relations les uns avec les autres. De plus, il précise le point de départ de l’histoire, qui est juste après la mort d’Etéocle et de Polynice, les deux frères, ainsi que l’interdiction de Créon d’inhumer le corps de Polynice. [p-p: 9-13]

Scène 1

Pendant la nuit, la nourrice s’est glissée dans la chambre d’Antigone pour vérifier si elle était découverte, mais elle a découvert que son lit était froid et vide. Elle attend donc le retour de la jeune fille qui était sortie. À l’aube, Antigone revient silencieusement sur la pointe des pieds et la nourrice la surprend, lui demandant où elle était. Antigone répond en évoquant le jardin et la beauté de la nature, mais la nourrice doute de ses paroles et l’accuse d’être sortie pour retrouver un amoureux. L’héroïne admet alors la vérité, ce qui fait monter la colère de la nourrice. Elle pleure et promet d’informer Créon, pensant à la honte qu’elle éprouvera lorsqu’elle rencontrera Jocaste, la mère d’Antigone, dans l’au-delà. Cependant, la jeune princesse assure à la nourrice que sa mère sait pourquoi elle est sortie, afin de la consoler et de la faire cesser de pleurer. [p-p: 13-20]

Scène 2

La nourrice est surprise de voir Ismène arriver si tôt dans la journée et craint que les deux filles ne tombent malades. Antigone demande alors à la nourrice de lui apporter rapidement du café, ce à quoi la nourrice obéit en sortant précipitamment. [p: 21]

Scène 3

Ismène est inconsciente du fait que sa sœur était sortie la nuit précédente, et elle affirme qu’elle-même n’a pas réussi à dormir. Elle fait de nombreux efforts pour convaincre Antigone d’abandonner l’idée d’enterrer Polynice, en utilisant de nombreux arguments. Cependant, vers la fin de la scène, il devient évident qu’Ismène n’a pas réussi à la faire changer d’avis. Sa jeune sœur s’est révélée têtue et déterminée, sans révéler son secret. [p-p: 22-31]

Scène 4

Antigone insiste auprès de la nourrice pour qu’elle lui promette de prendre soin de sa chienne Douce, mais sans lui révéler la raison de cette demande. La nourrice, sans comprendre les motivations d’Antigone, lui donne sa parole. [p-p: 31-36]

Scène 5

D’après les répliques des personnages, on comprend qu’ils se sont disputés la veille, mais qu’ils se sont maintenant réconciliés. Antigone commence par poser une série de questions pour s’assurer de l’amour de son fiancé Hémon, puis elle le pousse à lui jurer qu’il sortira sans poser de questions une fois qu’elle lui aura dit ce qu’elle a à dire. Après avoir fait ce serment, Hémon a du mal à croire ce qu’il entend. C’est alors que la princesse lui annonce qu’elle ne pourra jamais devenir sa femme. Face à la menace d’Antigone de se jeter par la fenêtre, Hémon sort sans poser de questions. [p-p: 37-44]

Scène 6

Ismène affirme qu’elle ne parvient pas à dormir car elle craint que sa sœur ne sorte en plein jour pour enterrer Polynice. Elle continue d’essayer de dissuader Antigone de son projet, mais Antigone lui révèle que c’est déjà trop tard. Ce matin, lorsqu’elles se sont rencontrées, Antigone revenait justement de l’enterrement du corps de leur frère. [p-p: 45-46]

Scène 7

Le page informe Créon qu’un garde souhaite le voir, et le roi donne l’ordre de le faire entrer. [p: 46]

Scène 8 – scène 13

Scène 8

Le garde se présente avec une nouvelle : quelqu’un a enterré partiellement le cadavre de Polynice, mais suffisamment pour le protéger des vautours. Près du corps, on a découvert une petite pelle pour enfants. [p-p: 46-52]

Scène 9

Le garde est sorti en courant. Après un moment de silence, Créon demande au page s’il mourrait pour lui. Il exprime sa conviction selon laquelle c’était un enfant qui a enterré le cadavre. [p-p: 52-53]

Scène 10

Le chœur entre en scène après le départ de Créon et de son page, et prononce un discours portant sur la tragédie et le drame. [p-p: 53-55]

Scène 11

Le chœur annonce que cela commence, puis disparaît. [p: 55]

Scène 12

Les gardes discutent de ce qu’ils feront une fois qu’ils auront reçu leur récompense pour avoir arrêté cette fille, Antigone, qui enterrait le cadavre de Polynice. [p-p: 55-60]

Scène 13

Créon est surpris de voir sa nièce menottée, et il ordonne qu’elle soit relâchée. Un des gardes lui explique qu’ils l’ont arrêtée alors qu’elle enterrait le cadavre de Polynice en plein jour. Antigone confirme cette accusation. Le roi demande alors à son page d’emmener les trois gardes à l’écart et ordonne qu’ils soient maintenus en détention jusqu’à ce qu’il vienne les interroger. [p-p: 60-64]

Scène 14 – scène 21

Scène 14

Le roi s’assure que personne d’autre n’est au courant de la situation, puis il propose à Antigone de rentrer dans sa chambre et de prétendre qu’elle était malade. De son côté, il s’engage à faire disparaître les trois gardes pour étouffer l’affaire. Cependant, l’héroïne refuse cette proposition, ce qui conduit Créon à penser qu’elle a enterré son frère parce qu’elle se croit au-dessus des lois en tant que fille d’Œdipe. Antigone rejette cette interprétation en affirmant qu’elle aurait agi de la même manière même si elle avait été une servante.

Pour la convaincre d’abandonner son projet, Créon lui révèle quelques secrets qu’il est le seul à connaître concernant ses deux frères. Il explique que les deux hommes ne méritent pas qu’elle meure pour eux, car ils ont tenté à plusieurs reprises de tuer leur propre père. Créon admet qu’il a besoin de faire de l’un d’entre eux un héros, alors il a choisi le corps qui était le moins mutilé, même s’il ne savait pas lequel des deux c’était.

Antigone est sur le point de rentrer dans sa chambre et d’abandonner l’enterrement du cadavre de son ingrat frère, lorsque le roi prononce le mot « bonheur », relançant ainsi l’action. Cependant, l’héroïne refuse le bonheur que lui propose son oncle et exige un bonheur complet ou la mort. Malgré les tentatives du roi pour la faire taire, Antigone reste résolue et refuse de changer d’attitude. [p-p: 64-97]

Scène 15

Ismène arrive et annonce à sa sœur qu’elle est prête à mourir également pour enterrer le corps de leur frère. Cependant, Antigone lui dit qu’il est trop tard et demande à Créon, qu’elle appelle « cuisinier », d’appeler ses gardes. [p-p: 97-99]

Scène 16

Créon donne l’ordre aux gardes d’emmener Antigone, et ils obéissent. Ismène sort ensuite en criant derrière sa sœur. [p: 99]

Scène 17

Le chœur tente d’intervenir en faveur d’Antigone, mais Créon affirme que la mort était destinée à être son sort. [p-p: 99-100]

Scène 18

Hémon, à son tour, implore son père de sauver sa fiancée, mais le roi lui rappelle qu’elle a avoué son acte et que toute la ville de Thèbes est au courant. Il affirme qu’il ne peut plus rien faire pour elle. [p-p: 100-105]

Scène 19

Le chœur décrit comment Hémon s’est éloigné, et insiste sur la nécessité d’agir. Cependant, Créon maintient sa réponse inchangée : il ne peut rien faire de plus. [p-p: 105-106]

Scène 20

Un garde annonce que la foule envahit le palais. Antigone demande à Créon, maintenant qu’il a obtenu sa mort, de faire en sorte qu’elle ne voie plus personne. Le roi ordonne alors aux gardes de vider le palais. Un garde reste avec Antigone. [p: 106]

Scène 21

Le garde reste indifférent au sort d’Antigone et parle des problèmes liés à son travail et à son avancement. Cependant, la jeune femme lui demande de remettre une lettre à quelqu’un, à savoir Hémon, après sa mort. Le garde obtempère et écrit dans son carnet sous la dictée d’Antigone. [p-p: 106-117]

Scène 22 – scène 27

Scène 22

Dans cette scène très courte, lorsque les autres gardes entrent, le premier garde garde la bague qu’Antigone lui avait donnée, range son carnet, puis il crie : « Allez ! Pas d’histoires ! » Antigone répond avec un sourire triste. Finalement, ils sortent tous de la scène. [p: 117]

Scène 23

Le chœur entre soudainement et annonce que c’est la fin pour Antigone, et que le tour de Créon approche. [p: 117]

Scène 24

Le messager entre en criant à la recherche de la reine, et le chœur lui demande ce qu’il a à lui apprendre. Le messager raconte alors ce qui s’est passé lorsqu’on a jeté Antigone dans sa tombe : elle s’était pendue, et à côté d’elle, Hémon s’était enfoncé l’épée dans le ventre. [p-p: 118-119]

Scène 25

Le chœur entre soudainement et annonce que c’est la fin pour Antigone, et que le tour de Créon approche. [p: 117]

Scène 26

Le chœur annonce à Créon que la reine s’est tranché la gorge dans sa chambre après avoir appris la mort de son fils Hémon. Créon se retrouve seul à présent. Lorsque cinq heures sonnent, le roi demande à son page ce qu’ils doivent faire à cette heure-là, puis ils sortent pour se rendre au conseil. [p-p: 119-122]

Scène 27

« Maintenant c’est fini. (…) Tous ceux qui devaient mourir sont morts. (…) Un grand apaisement triste s’abat sur Thèbes et sur le palais où Créon va commencer à attendre la mort… » [p-p: 122-123]

Conclusion

Le récit d’Antigone de Jean Anouilh captive les lecteurs et les spectateurs avec son exploration profonde des dilemmes moraux et des conséquences tragiques qui en découlent. Les personnages complexes et les tensions dramatiques rendent cette pièce intemporelle et universelle, résonnant toujours avec les dilemmes et les conflits auxquels l’humanité est confrontée. La fin tragique de l’histoire souligne la puissance destructrice des lois injustes et la force inébranlable de la détermination et de la loyauté d’Antigone envers sa famille et ses principes. Antigone reste un chef-d’œuvre théâtral captivant et une méditation profonde sur les thèmes éternels de la liberté, de la justice et de la responsabilité individuelle.